Simulation ou stimulation?
 Essayez  de penser au son de la lettre B en formant un O avec les lèvres. Il  paraît que c’est plus difficile que si vous aviez la bouche fermée. Marc  Jeannerod[1] explique cette bizarrerie par le fait que B étant une  consonne labiale, on se représente  mentalement sa prononciation en  activant les neurones qui commandent le pincement des lèvres. Garder la  bouche ouverte contrarie donc (légèrement) notre facilité à imaginer ce  genre de son. Selon cette hypothèse, penser à une action mobiliserait  les mêmes neurones que si l’on exécutait l’action pour de bon. La seule  différence c’est qu’on garde le pied sur l’embrayage pendant qu’on  stimule les neurones de l’action en question. Tiens! Revoici l’idée  qu’une inhibition mentale est diablement féconde, puisque dans le cas  présent, elle est la recette même de nos facultés d’imagination.
Essayez  de penser au son de la lettre B en formant un O avec les lèvres. Il  paraît que c’est plus difficile que si vous aviez la bouche fermée. Marc  Jeannerod[1] explique cette bizarrerie par le fait que B étant une  consonne labiale, on se représente  mentalement sa prononciation en  activant les neurones qui commandent le pincement des lèvres. Garder la  bouche ouverte contrarie donc (légèrement) notre facilité à imaginer ce  genre de son. Selon cette hypothèse, penser à une action mobiliserait  les mêmes neurones que si l’on exécutait l’action pour de bon. La seule  différence c’est qu’on garde le pied sur l’embrayage pendant qu’on  stimule les neurones de l’action en question. Tiens! Revoici l’idée  qu’une inhibition mentale est diablement féconde, puisque dans le cas  présent, elle est la recette même de nos facultés d’imagination.  
