samedi 26 mars 2011

Notre conscience serait-elle politiquement incorrecte?

Cette semaine j'ai envie de remettre en perspective certains de mes billets précédents qui pourraient laisser croire que notre conscience est dominée par des processus non-conscients et qu'elle s'accommode comme elle le peut avec la réalité, subissant notre comportement tout en prétendant l'orchestrer. Ce serait pourtant lui faire injure que de la réduire au rôle de la "petite voix" des reportages de M6 (elle m'agace cette voix à force!), dont le seul rôle serait d'auto-justifier a posteriori ce qu'on pense, croit ou fait. Je vais donc essayer d'éclairer un peu le rôle de notre conscience et ses liens avec les mécanismes non-conscients de notre cerveau.

vendredi 18 mars 2011

Neurones, cherchez l'erreur!

Pas facile d’aider son ado à faire ses exercices de maths sans s’énerver quand il se trompe. Pourquoi ai-je tellement plus de mal à garder mon sang-froid avec mon numberOne qu’avec un autre enfant? Je viens peut-être de trouver l’explication dans une récente conférence de Stanislas Dehaene (ce type est génial, depuis le temps que je vous en parle...) sur les mécanismes de jugement de soi, du type “Ai-je confiance en ma réponse?”, “Me suis-je trompé?”,  “Ai-je compris?” etc, bref sur ce que les scientifiques appellent la métacognition.

vendredi 11 mars 2011

Faut-il se tester pour mieux apprendre?

Dans mon dernier billet, je vous parlais de la “théorie de la reconsolidation”, selon laquelle il n’y aurait pas de différence de nature entre l’acte de se remémorer un souvenir et celui de l’enregistrer en mémoire. Evoquer mentalement une information qu’on garde en mémoire refabriquerait de nouveau le souvenir de cette information et ce serait l'occasion idéale pour modifier ce souvenir, l'atténuer voire même de le supprimer si vous vous appelez Jim Carrey.  Mais à l'inverse, si cette hypothèse est exacte, se rappeler certaines connaissances devrait logiquement consolider la mémorisation à long terme. Or en me baladant sur le site du Collège de France je suis tombé par hasard sur la mise à l'épreuve expérimentale de cette  hypothèse par des psychologues américains qui étudiaient l’efficacité des méthodes pédagogiques pour apprendre.

vendredi 4 mars 2011

Eternal sunshine of the spotless rat

La mode est aux produits qui boostent la mémoire. Mais il y a des gens qui paieraient cher pour oublier un souvenir pénible. Comme dans le film “Eternal Sunshine of the Spotless Mind” où Jim Carrey se fait effacer de son cerveau le souvenir de son amour malheureux pour Kate Winslet. Science fiction? Oui, pour les humanoïdes sans doute. Mais si vous vous sentez une âme de rat de laboratoire, ça peut peut-être s’envisager. Début de recette pour apprentis-sorciers...